Arrivée a Indore...

Publié le par Silène

Bien arrivée à Indore,

 

Après avoir enchaîné les heures de vol et d’aéroport…

 

Heureusement, tous les visages accueillants autour de moi me donnent du courage.

 

Mon premier contact, à l’aéroport international de Bombay, était un businessman d’origine indienne vivant au Koweït ; la seconde, un polonais d’une quarantaine d’année, professeur de relations internationales à l’université internationale d’Ankara, nous passons quelques heures d’attente ensemble…

Viennent ensuite les 13 autres heures d’attente, interminables, avant mon dernier vol Bombay-Indore. J’arrive à Indore complètement comateuse mais motivée.

Les visages souriants et ouverts autour de moi me donnent du courage.

 

Je trouve mon taximan, il me dépose à l’ONG après de trépidantes acrobaties entre les camions, auto rickshaws, vaches, vélo et mobylettes : Je viens de découvrir le trafic indien…

Nous sommes en pleine nuit mais les routes sont très animées, il y a de la musique, des feux d’artifices… Un peu surprise, mais j’apprend le lendemain que les horoscopes conseillent de se marier en ce moment et qu’il y a donc des foules de mariage un peu partout dans la ville…

 

Le taxi me dépose royalement devant l’ONG, Janak, la directrice vient brièvement m’accueillir, suivie de Vishayshree, la jeune femme dont je vais partager la chambre pendant mes 4 mois ici…

Je discute un peu avec ma chère colloque, une fille adorable. Elle vient de terminer ses études de journalisme et est volontaire ici pour un an, en tant que coordinatrice des programmes de formation, elle donne aussi de nombreux cours aux jeunes filles stagiaires dont de la couture..

Je tombe de fatigue, me lave rapidement à l’aide du seau d’eau froide et du petit bol en plastique, alors que des vieux souvenirs du Cameroun et du Tchad refont surface…

 

La seule différence et peut-être le froid ici, c’est dur à croire mais il fait vraiment froid pour le moment… Je ne m’y attendais pas et n’ai pris qu’un petit pull, je me couche donc toute frissonnante.

 

 

 

 

Le lendemain, levée à 7 heures avec tout le monde. Les 78 jeunes stagiaires à l’Institut - qui viennent de différents villages dans un diamètre de 200 km autour de l’ONG - s’agitent déjà un peu partout : certaines cultivent et entretiennent les champs et jardins, d’autres font le ménage, d’autre trient le riz, d’autres encore confectionnent de petits bracelets…

 

Nous mangeons vers 9h sur le toit, du riz aux épices et du thé.

Je suis très impressionnée par la cuisine faite entièrement à l’énergie solaire à l’aide de gros panneaux capteurs incurvés, qui chauffent des sortes de petits fours en fer ! Cela permet de cuisiner trois fois par jour pour un peu plus de 100 personnes ! Ces fours solaires sont confectionnés à l’ONG même, j’espère avoir le temps d’apprendre comment réaliser cela…

 

De 10h à 1h commence le travail de bureau, je ne sais toujours pas exactement que sera mon projet et cela m’inquiète un peu, j’aime être occupé pour ne pas penser à toutes les personnes chères à mon cœur qui me manquent tant !

 

Je propose mon aide à Vicky, une volontaire canadienne d’une soixantaine d’année qui me semble complètement débordée. Elle doit réaliser pour dans deux jours l’ensemble des illustrations pour un manuel de couture, au moyen de son appareil super perfectionné, le manuel sera publié à la fin de la semaine. Nous prenons de nombreuses photos, non sans avoir démonté différentes machines à coudre, nous poursuivons cela demain. La prof de couture, Nurî, nous aide mais elle ne comprend pas tout le temps l’anglais, moi-même je m’y perd un peu dans tous les termes de couture en anglais !

 

Au cours de l’après-midi nous faisons le point sur ce qu’il reste à faire, avec le stress de la deadline, la tension monte un peu entre Vicky et Janak… Pas facile de communiquer parfois, ce n’est pas la barrière de la langue cette fois car toutes les deux ont un anglais parfait, plutôt des différences de caractères, quelques préjugés culturels peut-être aussi. Il faut dire que la directrice de l’ONG a un caractère bien trempé, elle est très franche, un peu cassante parfois ! Elle a l’air de quelqu’un de très dynamique, très efficace mais aussi très exigeante !

 

J’ai vraiment hâte d’avoir un projet auquel m’atteler, cela m’aidera à faire abstraction du reste…

J’ai également hâte de pouvoir communiquer avec les jeunes stagiaires, elles sont souriantes et viennent vers moi mais malheureusement, la conversation s’arrête vite, elle ne parle pas anglais et moi je commence juste à me familiariser avec l’hindi…

Publié dans Carnet de Route

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B
Courage mon amour!Je sais que tu vas y arriver!!!Bon je suis assez intéressé par les panneaux solaires... Ca a l'air très ingénieux comme système!
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